Depuis le début de mon aventure « perte de poids », j’ai perdu 40 kilos, passant de 132 kilos fin octobre 2020 à 92 kilos mi-aout 2021. Si cela peut paraitre rapide, chaque jour compte et dure 24 heures, durant lesquelles je ne prends pas beaucoup de recul. L’atteinte de ce chiffre rond de 40 a été l’occasion pour moi d’un petit bilan à près des 2/3 du chemin. En effet, il me reste encore 20 kilos à perdre et je serai officiellement à mon poids « de forme ».
Jamais contente !
Il y a quelques semaines, une amie me rapportait un échange entre elle et mon beau-frère. Elle lui disait qu’elle était impressionnée par le fait que j’aie perdu tous ces kilos. Il lui a répondu : « Mais elle ne les a pas perdus, elle les a gagnés ! ».
Cette phrase m’a beaucoup marquée parce qu’elle inverse le regard que je porte habituellement sur mon poids. J’avais toujours raisonné en perte. Il fallait me débarrasser de mes kilos superflus. Il fallait maigrir, enlever, amputer, purger, laver, nettoyer, détoxifier, dégraisser, amincir, assainir mon corps. Il fallait supprimer le gras, le surplus, le trop, l’excès de moi-même. Il fallait que je prenne moins de place, que je sois plus petite, plus discrète, que je me rétracte de l’espace public. Je ne voyais que l’aspect négatif de mon poids. Et chaque kilo de perdu était un minimum à atteindre. Je me suis fixé 65 kilos à perdre. Tant que je n’arrivais pas à cette perte, je n’étais pas satisfaite. Tout progrès était forcément provisoire, positif mais provisoire. Comme un prof qui dirait : « bonne progression mais doit poursuivre ses efforts. ». Le travail de perte n’était jamais fini, jamais heureux car toujours obsédé par le surplus qui reste encore. J’avais le regard rivé sur le haut de la montagne et jamais je n’ai regardé derrière moi le chemin parcouru.
Mais la réflexion de mon beauf’ (que j’adore !) m’a fait évoluer.
Chaque kilo perdu est un kilo gagné
Un kilo de perdu est un gain qui pèse bien plus lourd que 1000 grammes de cellules adipeuses. C’est un kilo de confort, un kilo de santé, un kilo de dynamisme, un kilo de bien-être, un kilo esthétique, un kilo de légèreté, un kilo de confiance en soi.
Le 16 août dernier, j’ai eu le bonheur de fêter mes 40 kilos de perte. En réalité, je devrais dire que j’ai fêté mes 40 kilos de gains.
Ca pèse lourd 40 kilos de moi.
40, un chiffre abstrait, lunaire, stupéfiant. Derrière cette perte, voici quelques gains inestimables :
J’ai perdu 4 tailles de pantalon. J’ai gagné des vêtements plus variés et mieux ajustés.
J’ai perdu deux bonnes tailles de tour de doigts. J’ai gagné des bagues.
J’ai perdu 5 centimètres de tour de cou. J’ai gagné une meilleure respiration et une excellente nuit de sommeil. Toutes les nuits.
J’ai perdu 6 centimètres de tour de genou. J’ai gagné de ne plus marcher avec une béquille.
J’ai perdu une pointure. J’ai gagné toutes mes anciennes paires de chaussures, y compris celles à talons.
J’ai perdu 22 centimètres de tour de taille. J’ai gagné de marcher près de 10 kilomètres à pied chaque jour sans fatigue.
J’ai perdu 12 centimètres de tour d’épaules. J’ai gagné de pouvoir me retourner sans effort.
J’ai perdu 23 centimètres de tour de hanche. J’ai gagné de pouvoir m’assoir dans n’importe quel fauteuil sans avoir les accoudoirs plantés dans le corps et sans craindre de casser la chaise.
J’ai perdu 6 centimètres à chaque cuisse. J’ai gagné de pouvoir croiser les jambes.
J’ai perdu 21 centimètres de tour de poitrine. J’ai gagné de pouvoir m’acheter des soutien-gorge dans les magasins de mon choix… mais j’ai aussi gagné des seins peu fermes ! :o)
Et vous imaginez que cela arrive avec « seulement » 40 kilos ? Il m’en reste encore 20 à gagner ! Qu’est-ce que cela me réserve de plus beau encore ?
Moins de sucre, ça rapporte !
Mais les chiffres ne font pas la totalité des gains. Car en en plus de ces données mathématiques, grâce à l’alimentation cétogène impliquant la suppression du gluten et la réduction drastique des glucides, j’ai également perdu mon eczéma, ma parodontite et mon inflammation chronique du genou. J’ai gagné une qualité de vie que je n’imaginais pas dans mes rêves les plus fous.
Je ne vous parlerai même pas de la capacité de concentration et du moral beaucoup plus stable, car je ne serai pas objective !
Les victoires inattendues
Gagner 40 kilos me réserve des surprises quotidiennes.
Parfois, je me surprends dans une posture que je ne me connaissais pas depuis plusieurs années, comme le fait de replier les genoux sur ma poitrine quand je suis assise dans le canapé. Et en plus, j’y suis confortable !
Parfois également, je me surprends à ne pas finir mon assiette car je ressens la satiété sans que cela ne me pose aucun problème. Je suis même étonnée de voir les autres convives à table se resservir alors que moi, je suis calée (chose improbable il y a quelques mois encore quand j’étais la première à reprendre de tout !).
Parfois encore, mon regard tombe sur mon reflet dans un miroir et je me surprends à ne pas avoir honte et à me dire « tiens, c’est moi ! ».
Parfois enfin, j’envisage de faire un exercice physique alors que je ne l’aurais pas conçu il y a quelques jours. Je dis ça car mercredi soir, je suis allée à mon cours de natation (première surprise, je me suis inscrite à la natation !) et en sortant à 21h, j’ai décidé de rentrer à pied. Je n’avais jamais fait le trajet autrement qu’en métro ! Il ne me serait jamais venu à l’esprit de me dire que non seulement j’allais le faire en marchant, mais en plus, je le ferais avec plaisir. J’étais bien, détendue, j’avais le temps, j’avais bien nagé, j’avais les cheveux mouillés et il faisait bon. Je me suis dit que le léger vent allait me faire sécher la tête. J’avais tout simplement envie de marcher, tranquillement jusqu’à chez moi. En arrivant, j’ai vérifié sur mon téléphone la distance effectuée : 6 kilomètres. Comme ça, en fin de journée, pour le plaisir !
Il y a les chiffres de la balance, ceux du centimètre, ceux des analyses sanguines, et il y a la vie.
Il faut savoir être bonne perdante !
Tout cela mérite quelques restrictions, quelques prises de tête parfois, quelques inquiétudes souvent. Ça mérite de se poser des questions et de demander du soutien quand les difficultés se font sentir. Ça mérite de s’accrocher, de ne pas lâcher, de se pardonner et d’avancer sur la route de l’allègement.
Un pas après l’autre. Fixer le haut de la montagne et, de temps en temps, s’arrêter et regarder le paysage de son corps.
La route est encore longue, mais bon sang, elle est belle !
2 réponses
J’adore ce billet! Félicitations pour tous ces kilos gagnés et pour tous ceux qui vont suivre! Ça nous encourage à aller de l’avant nous aussi. Merci
Merci pour ce message poignant et félicitations pour vos kilos gagnés, un pas après l’autre et fixé la pointe de la montagne c’est une bonne philosophie, bonne continuation.