Je m’appelle Marine, j’ai 42 ans. J’habite à Toulouse et je suis écrivain public. Rien ne me différencie de vous. Je suis une fille normale, sans don particulier, sans problème particulier. Juste moi avec mon passé, mon entourage et mes projets. Juste moi avec ce que je suis, c’est-à-dire aussi avec mon corps. Il a bien fallu faire avec. J’ai toujours été grosse. J’ai même fini par m’y faire. J’étais « comme ça », gourmande, bonne vivante, peu soucieuse de ce que pensent les autres.
Octobre 2020, mon médecin m’a diagnostiquée pré-diabétique. En route par la voie royale pour être diabétique de type 2 d’ici un an. J’avais tiré la carte « allez en prison, ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20 000 francs ». Le médecin me demande de me peser. Cela faisait bien 10 ans que je n’étais pas montée sur une balance. Chez moi, je monte sur la machine et je reste sidérée. Ce n’est pas possible, me suis-je dis alors. La balance est cassée, je ne peux pas faire… 132 kilos ! Plus que le diagnostic, ces trois chiffres qui m’ont fait l’effet d’une gifle. J’ai alors eu un sursaut de dignité. Comme un réflexe de survie, j’étais décidé à jeter mes dernières forces dans la guerre contre l’obésité. J’allais affronter ce putain de 132. Il allait peut-être gagner mais j’aurais tout essayé.
Du jour au lendemain, j’ai arrêté tout « ce qui fait grossir » : apéro, féculents, gras, sucre, fromage, charcuterie, alcool. Désormais, ce serait légumes/poulet grillé ou soupe/poisson bouilli et c’est tout. Ca allait être sévère, j’allais en baver mais ce 132 devait descendre. Impérativement. Tant pis pour la faim, tant pis pour la frustration, tant pis pour ce que diraient les autres.
J’ai tenu deux mois. Fin décembre 2020, j’avais perdu 15 kilos. J’étais contente et fière. Mais malgré mon euphorie, je commençais à ressentir la peur de ne pas tenir la frustration. Le temps devenait mon ennemi.
C’est ma sœur qui m’a parlé de l’alimentation cétogène.
Ma sœur est mon aînée de 6 ans et je l’adore. Nous avons grandi dans une famille dysfonctionnelle et nous avons toujours été là l’une pour l’autre. Elle vit à Nantes avec compagnon et enfants. Après une période difficile durant l’été 2020, elle est partie faire une semaine de jeûne en septembre. Elle y a appris les bases de l’alimentation cétogène. Elle a immédiatement adopté ce mode de vie. A chaque fois que je l’avais au téléphone, elle m’en parlait, me détaillant tous les bienfaits qu’elle ressentait depuis qu’elle avait arrêté les sucres et augmenté le gras. Je me disais qu’elle enjolivait forcément la réalité : comment avait-elle pu perdre 10 kilos en mangeant du fromage et du chorizo ? Puisque moi, je m’affamais pour perdre du poids, elle devait sûrement en faire de même.
Je suis allée chez elle pour les fêtes de Noel. Et je l’ai vue : radieuse, amincie, épanouie et gourmande.
J’ai donc décidé de manger exactement comme elle pendant une semaine. Ce fut une révélation. Dès janvier 2021, je me mettais au kéto.
Sept mois plus tard, je pèse 95 kilos, soit près de 40 kilos de moins que l’année dernière et je continue à perdre. Chaque semaine, le chiffre s’éloigne un peu plus du 132. Mes résultats d’analyse sanguine révèlent une santé merveilleuse : zéro trace de surglycémie, insuline basse et stable, pas de carence. Tout va mieux !
J’ai bon espoir, pour l’été prochain, de peser moins de 70 kilos. Aussi ambitieux que cela puisse paraître, je sais que ce n’est pas un rêve, c’est un projet.
Mais chaque chose en son temps. Le kéto est un mode de vie à adapter au quotidien. Et tous les jours, ce sont de nouvelles questions à se poser auxquelles il faut des réponses.
Je ne suis pas une grande cuisinière. Je n’ai pas des heures à passer devant mes fourneaux chaque jour pour élaborer des recettes compliquées. Je n’ai pas un budget illimité (vive la vie d’écrivain public !). J’ai des contraintes, les mêmes que la plupart d’entre vous. Ce blog a vocation à vous partager cette aventure kéto, ce grand voyage vers la perte des kilos et le retour à un mode de vie sain et simple.
Merci à DélicesLowCarb de me permettre cet espace d’expression et de partage. Vous pouvez retrouver mes assiettes quotidiennes en image sur mon compte insta : @bichette.cetogette.