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Keto billet n°2 – A la découverte du keto

22 août 2021
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Keto : surprises et résistances

Février 2021, c’est l’hiver mais j’ai repris du poil de la bête. Après un début chaotique, je me mets au keto avec rigueur. Je décide d’être une bonne élève et, cette fois-ci, de faire mes devoirs correctement. J’investis dans une bonne balance de cuisine (au moins 20 euros !) et je calcule méticuleusement mes « macros »J’apprends le langage de la nutrition : les « macros », ce sont les macronutriments. Il y a les lipides (le gras), les protéines (principalement les viandes, les poissons et les œufs) et les glucides (les sucres).

Objectif keto : 20 g de glucides par jour

Mon objectif est de ne pas manger plus de 20 grammes de glucides par jour.

Je découvre que 20 grammes, c’est peu et que chaque gramme compte. Je découvre que les glucides se cachent partout, même là où je ne le pensais pas, comme par exemple, dans les légumes, même verts, même fibreux. J’apprends que les pois chiches ne sont plus mes amis (moi qui adore le houmous, je suis triste !). Progressivement, je supprime des aliments de mon assiette pour les remplacer par d’autres. Par exemple, je remplace les bâtonnets de carottes de l’apéritif par des rondelles de navet cru et je remplace le houmous cher à mon cœur par du guacamole. Un gramme par-ci, un gramme par-là, il n’y a pas de petites économies de glucide ! J’apprends avec gourmandise à supprimer les sucres de mon alimentation.

Les idées reçues ont la vie dure

Je garde cependant toujours certaines réticences. Je peine notamment à utiliser le gras sans culpabiliser.

Quand même, tout le monde sait que la crème fraiche, ce n’est pas très bon pour la santé, n’est-ce pas ?! Ajouter du beurre dans mon café me semble une hérésie. Je revois même le regard accusateur de mon père me disant de ne pas manger la peau du poulet parce que « ce n’est pas bon pour toi, Marine ! », faisant référence à mes kilos qui s’installaient déjà. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que le gras que je vais manger va se retrouver dans mes hanches à un moment ou à un autre ! Le gras a été tellement diabolisé pendant 40 ans de ma vie que je ne peux pas tourner la page en dix jours sans me faire des nœuds au cerveau.

C’est également à cette époque que je découvre les comptes Instagram de ceux qui connaissent bien l’alimentation cétogène : @imen_keto_journey, @lapaulinaa, @monsieur_keto, @ceto_vie et tant d’autres. Et ils m’apprennent, par leurs photos de repas, par leurs recettes, par leur discours, qu’on peut manger gras et manger sain. Ils disent même que pour manger sain, il faut manger gras. Ces propos me déstabilisent. Ils vont à l’encontre de tout ce que j’ai toujours cru, c’est-à-dire que le gras fait grossir, donne du cholestérol et est coupable du surpoids chronique.

Mais comme je l’ai dit, j’essaye d’être une bonne élève, je fais en sorte de monter mes macros de lipides. Je peux avouer aujourd’hui qu’à l’époque, je ne comprenais pas encore exactement pourquoi je devais le faire. Je n’étais pas complètement convaincue.

Je perds du poids !

Mais un fait indéniable était là. Mi-février, après seulement 15 jours de kéto à moins de 20 g de glucides par jour, j’avais déjà perdu cinq kilos. Ce régime semblait marcher. Je me disais qu’il y avait peut-être quelque chose de magique dans ce processus !

Jusqu’au jour où @lapaulinaa a recommandé un livre. Il s’agissait des « Lois de l’obésité » de Jason Fung. Elle a posté son conseil lecture le 15 février, j’ai acheté le livre le 16 et je l’ai fini le 17. Cette lecture a littéralement changé ma vie ! Enfin, j’ai compris pourquoi et comment j’étais résistante à l’insuline. Et surtout, j’ai compris en quoi l’alimentation pauvre en glucides et riche en lipides était LA solution. Je ne peux que conseiller à tout le monde de lire ce livre, même à celles et ceux qui ne souffrent pas de problèmes de poids, juste pour comprendre le fonctionnement du corps humain et les erreurs graves des conseils nutritionnels des dernières décennies.

Cette lecture a débloqué de nombreuses appréhensions, comme celles concernant l’ingestion de gras ainsi que celle du jeûne.

Moi, pas manger ?

C’est également en février, après avoir lu Jason Fung, que j’apprends que la pratique du jeûne, et notamment du jeûne intermittent, est particulièrement compatible avec l’alimentation cétogène. Et alors ça… autant sur les glucides, je veux bien réduire sans trop de problème, autant l’idée même de sauter un repas me paraissait impensable.

Moi ? Ne pas manger ? Ça n’était probablement jamais arrivé de ma vie ! Les seuls repas que j’ai sauté, c’était peut-être quand j’étais petite et vraiment malade, au fond de mon lit avec 40 de fièvre…. Et encore, je pense que même dans cet état, je mangeais quand même un yaourt ou une orange ! Jamais de ma vie je n’ai pu jeûner ! L’envie ne m’a jamais traversé l’esprit et, de toute façon, quand bien même on m’aurait convaincue que c’était bon pour ma santé, je ne me suis jamais sentie capable de ne pas manger. Comment aurais-je pu supporter d’avoir le ventre vide ? Et les gargouillis qui durent des heures ? Et l’envie de manger, irrépressible ? Et si je tombais dans les pommes ? Mais ça allait me rendre folle, c’était sûr ! Je ne tiendrais jamais, obsédée que j’étais par le besoin de manger.

La science explique très bien que le fait de manger cétogène fait que le corps fonctionne sur ses propres réserves et ainsi, c’est comme si on se promenait toute la journée avec un frigo ouvert sur nous. Notre corps se sert dans les réserves quand il a besoin de fabriquer du glucose (notre carburant). J’aime bien l’idée du frigo disponible en permanence. J’imagine des mini-étages de frigo remplis de victuailles à disposition le long de mes cuisses, et j’ai l’impression de retomber en enfance !

J’ai donc décidé de tenter l’expérience de sauter le petit déjeuner. Et vous savez quoi ? Ça s’est fait tout seul, aucun souci, aucune difficulté ! Oui, j’ai eu un peu faim en fin de matinée la première semaine, mais finalement, c’est passé crème. J’ai été surprise de la facilité avec laquelle je me suis habituée au jeûne intermittent.

Être une femme libérée, c’est si facile !

D’une façon générale, j’ai été surprise par la facilité à réduire drastiquement les sucres. Ça m’a presque déstabilisée de voir qu’il n’était vraiment pas difficile de changer mon alimentation. J’ai vite oublié les difficultés des premiers et j’ai trouvé mon rythme.

Cet hiver, j’ai donc découvert l’alimentation cétogène dans ce qu’elle a de plus agréable. Pour la première fois de ma vie, je mangeais tous les jours à ma faim des produits de bonne qualité, avec gourmandise ET je perdais du poids ! J’ai découvert l’absence de culpabilité à faire revenir mon poulet dans de la crème fraiche, ou à grignoter des olives noires pendant que le diner cuit. Je peux me permettre un morceau de comté de temps en temps et un yaourt grec aux éclats de chocolat noir une fois par semaine. Je me découvre même capable de ne pas manger sans souffrir. Incroyable !

En ce mois de février 2021, j’ai perdu huit kilos. Je l’espérais mais n’osais véritablement y croire. Cette aventure allait continuer jusqu’à aujourd’hui. J’apprends encore la parcimonie. Manger ni trop, ni trop peu.

Et qu’on se le tienne pour dit : je n’arrêterai jamais le keto !

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